Les abeilles et leur écosystème

Apprendre sur les interactions entre les pollinisateurs et les paysages
Miels & Forêts

En bref…

Miels & Forêts propose une vision des abeilles au delà du miel. Nous nous appliquons à mettre en relation le paysage et la biodiversité avec les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Les abeilles procurent de nombreux services aux écosystèmes et il importe de bien les connaître si l’on veut bien travailler avec elles.

ABEILLE solitaire, famille des andrènes

La pollinisation,
un service écologique

L’abeille à miel (Apis Mellifera) n’est pas indigène en Amérique du Nord. Elle a été introduite au 18e siècle avec la colonisation européenne à partir de ses habitats naturels du bassin méditerranéen. L’industrie agricole ne pourrait désormais plus se priver d’elle. Butinant d’une fleur à l’autre à la recherche de nectar, l’abeille à miel pollinise des végétaux cultivés. En transportant le pollen elle favorise la reproduction d’une grande variété de plantes. Les plantes fourragères qui nourrissent le bétail, tout comme les fruits et les légumes que nous consommons, dépendent de son travail. En ayant un effet bénéfique sur la productivité des plantes, elle avantage la croissance d’une diversité d’êtres vivants. Sans elle, les rayons de nos épiceries seraient bien moins garnis de fruits, de légumes, de viandes et de produits laitiers. La pollinisation est un service écologique qui a une grande valeur économique, mais aussi gastronomique.

Pollens récoltés par Apis Mellifera en août, en Mékinac

Apis Mellifera et ses sous espèces sont les représentantes les plus célèbres des insectes pollinisateurs. Très jolies et produisant du miel, elles ont tout pour attirer notre attention. Pourtant elles ne sont pas seules! Les papillons, les guêpes et les mouches participent aussi à la pollinisation des fleurs, à leur reproduction. Il existe dans le monde sept grandes familles d’apoïdes (abeilles). Six sont présentes dans le Nord-est Américain. Le Québec comporte plusieurs dizaines d’espèces d’abeilles indigènes issues de ces familles. Le Canada compte environ 970 espèces. Elles assurent la pollinisation d’une multitude de plantes au pays. Plusieurs ressources en ligne vous permettent de découvrir leur monde fascinant. Notamment Espace pour la vie, les études de la SEPAQ et Agriréseau.

Les insectes pollinisateurs sont essentiels à la reproduction de plusieurs espèces végétales. Leur service est essentiel au maintien de la biodiversité.

Bourdon américain à tache rousse (affinis)

Les abeilles et la biodiversité

À l’échelle mondiale, la première cause d’une diminution de la biodiversité est la perte et la destruction des milieux naturels. L’agriculture industrielle est une activité qui peut nuire à la biodiversité. Elle requiert d’immenses superficies pour la production des ressources alimentaires nécessaire à notre bien être. Les milieux convertis pour cette agriculture perdent leur fonction de supporter la biodiversité. Ce conflit d’usage dans le paysage représente un lot de défis pour l’apiculture moderne.

L’agriculture industrielle est un modèle de production agricole en dualité avec le concept de biodiversité et la santé des abeilles. Puisque la variété cultivée y est la seule diversité recherché, les autres espèces sont considérées comme envahissantes. Les abeilles ont besoin du nectar des fleurs pour s’alimenter tout l’été. Hors, une monoculture (une seule espèce cultivée industriellement) n’offre qu’une seule période de floraison. Il n’y a qu’une espèce à polliniser. Ce manque de variété floristique tout au long de la saison ne permet pas de subvenir au besoin des pollinisateurs et est susceptible de créer des carences alimentaires. Les abeilles ont beau avoir un effet bénéfique sur la biodiversité, elles n’en sont pas moins dépendante. 

L’abondance d’une seule espèce dans les parcelles agricoles de même que la faible diversité génétique sont favorables à la propagation des maladies. Lorsqu’une maladie ou un insecte ravageur afflige un champ, ce n’est qu’une question de temps avant que le champ voisin soit affecté. L’usage des pesticides est une solution courante. Les pesticides ne sont toutefois pas tous spécifiques aux ravageurs et peuvent aussi tuer les pollinisateurs, en plus des autres effets nocifs pour l’environnement. Ironiquement, plusieurs de ces cultures dépendent des pollinisateurs pour leur reproduction.

En tant qu’entreprise apicole soucieuse de respecter le territoire, Miels & Forêts S.E.N.C. propose une vision de l’apiculture à petite échelle. Plus sédentaire, dans de petits ruchers, nos abeilles travaillent en partenariats avec des producteurs locaux ayant à cœur la biodiversité et voulant enrichir le paysage. Notre apiculture vise à offrir les meilleurs produits, à l’image du paysage.

Le miel, un bio-indicateur

Pour ces raisons, les produits de Miels & Forêts sont indicateurs de la diversité des paysages. Plutôt que de miser sur des miellées massives, nous différencions les goûts en indiquant sur chaque pot le lieu, la date et les principales fleurs de la récolte. Nous développons des outils d’analyse pour compléter notre connaissance du terroir, comme des registres de fleurs et de goûts associés à chaque lieu de production. Plusieurs outils existent dans le monde francophone et anglophone pour tenter de classifier les arômes des fleurs. La tâche n’est pas aisée. Plusieurs apiculteurs utilisent la ronde des arômes comme outil pour expliquer cette diversité des goûts.

Ces goûts et textures sont les reflets des sucres récoltés par les abeilles dans le nectar des fleurs. Toutes les plantes produisent des sucres différents. Des traces de pollens viennent complexifier les odeurs, la présence en bouche, etc. En documentant le travail effectué par les abeilles, Miels & Forêts rend chacun de ses produits redevable des paysages uniques de Mékinac et Portneuf.

Miel d’automne de Saint-Tite. Crédit photo: À la Fût

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